Syndicat de chasse Intercommunal Rouvière-Dardailhon: octobre 2013

Soubès - Le lièvre sous surveillance face à la strongylose pulmonaire

Devenu le gibier de choix des chasseurs depuis la raréfaction du lapin décimé par la myxomatose, le lièvre est, à son tour, victime d'une maladie, la strongylose pulmonaire. Il s'agit d'une affection parasitaire des poumons provoquée par un ver qui affaibli les lagomorphes mais qui n'est pas transmissible à l'homme.

Si les chasseurs ne sont pas inquiets, les fédérations départementales de chasseurs et l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (Oncfs), ont lancé un programme d'étude, en 2012, sur la maladie pour en déterminer ses origines. La strongylose est connue chez les ruminants domestiques et sauvages pour provoquer des lésions aux poumons qui causent des difficultés respiratoires pouvant entraîner la mort.

C'est une maladie à l'échelle européenne diagnostiquée depuis une dizaine d'années en France en dessous d'une ligne Nantes – Dijon dont l'Aude et l'Hérault, selon le réseau de surveillance épidémiologique des oiseaux et mammifères Sagir qui dépend de l'Oncfs.

Lepougetchasse © La strongylose pulmonaire

« L'étude associe les chasseurs qui doivent rapporter à leur fédération tout lièvre mort qui présente les symptômes de la maladie » précise Pascal Arnaud, agent de l'Oncfs basé dans le Lodévois. Laquelle affection n'est visible qu'au moment de l'éviscération de l'animal. Un kit fourni a été mis au point afin que le prélèvement soit réalisé des conditions compatibles avec les exigences d'une étude en laboratoire.

Les premières constatations sur des lièvres tués durant la campagne de chasse 2012-2013, font état de 22 % d'animaux atteints par la strongylose sur le Larzac héraultais contre 70 % du côté de Murviel-les-Béziers.

« En parallèle, une étude sur les mollusques possible vecteur de la maladie a été également lancée » explique Tanguy Lebrun de l'Onfcs pour qui la thèse vétérinaire qui sera rendue d'ici quatre ans doit permettre de connaître l'impact réel de la maladie notamment sur ses conséquences sur la chaîne alimentaire. Car le lièvre est une proie privilégiée de l'aigle de Bonelli, un rapace en voie de disparition dans le sud de la France.

Source : http://www.midilibre.fr/2013/09/30/soubes-le-lievre-sous-surveillance-face-a-la-strongylose-pulmonaire,763562.php
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